Ces placements qui ne connaissent pas la crise


Actualité sur l'immobilier par Eric MOTA le 30 Avril 2020

En cette période d'incertitudes économiques, certains placements ne connaissent pas la crise. Quels sont-ils ? Quels sont leur moteur de performance ? Quels sont leurs risques associés ? Découvrez notre série d'articles sur le sujet.

Où placer ses économies en 2020 ?

C'est la question que tout le monde se pose, tant les incertitudes sont grandes face à la crise sanitaire qui a démarrée en début d'année et dont personne ne connait l'issue.

Force est de constater que face à l'inconnue, les français épargnent. Beaucoup même ! Le livret A a enregistré des collectes importantes en ce début d'année : +1,5 millards en février, +2,7 millards en mars, et fort à parier qu'avril affichera également une forte collecte.

Ces placements qui ne connaissent pas la crise

Quelles sont donc les alternatives au livret A ?

Rappelons-le, ce placement est entièrement liquide, garanti par l'état, permet de placer jusqu'à 22 950 euros et offre un rendement de 0,5% par an. Il n'y a pas de réponse toute faite... car tout dépend de s'il s'agit de constituer une épargne de précaution ou d'investir à long terme, de ses objectifs, de son profil de risques, de ses connaissances et expériences, etc. Aussi, intéressons-nous à ces placements qui offrent aujourd'hui un ratio rendement/risques raisonnable, et qui affichent des perfomances soutenues malgré la crise financière et économique. Je vous propose une série d'articles sur le sujet, en commançant aujourd'hui par l'immobilier en pleine propriété.

Faut-il acheter un logement d'habitation pour le donner à la location aujourd'hui ?

Et bien pourquoi pas... mais attention où et comment. Dans la location nue, acheter dans l'ancien risque de s'avérer très intéressant prochainement, la crise devant en effet faire pression sur les prix, sans trop affecter les loyers, ce qui devrait mathématiquement augmenter les rendements locatifs. Les taux d'emprunt vont rester bas et il est possible de couvrir les risques locatifs par des assurances. Privilégier l'achat à crédit et les logements à rénover pour optimiser la fiscalité par du déficit foncier (déduction des intérêts d'emprunt et des travaux). Pour l'immoblier neuf, il ne faudra pas s'attendre à des baisses de prix, au contraire, surtout dans les grandes agglomérations où le dispositif Pinel peut s'appliquer. Les raisons sont multiples : l'offre était déjà réduite avant la crise et elle va encore se réduire, les permis étant bloqués tant par les élections municipales que par les délais d'instruction, des coûts de construction qui devraient s'accroitre par manque d'entreprises de travaux encore existantes après la crise, le besoin pour les promoteurs de proposer plus chers les lots non encore vendus pour financer leur exploitation dans l'attente du lancement de futurs programmes, etc. Si on cumule avec le durcissement progressif de l'octroi de prêt pas les banques, il faut se positionner maintenant au risque de rien avoir (ou trop cher) demain... Parmi les secteurs à regarder de près, celui des programmes Pinel en résidences seniors qui ne devraient pas connaitre la crise, et on comprend pourquoi : demande croissante et pas ou peu de vacance locative, pensions payées par l'état, pas de dégradations,... des locataires exceptionnels !

Et que penser de l'investissement en résidences gérées ?

Ici surtout, le secteur d'investissement va être déterminant. Les secteurs les moins impactés par la crise et qui resteront pérennes à l'avenir sont essentiellement ceux des résidences seniors et des EHPAD (établissements médicalisés). Les résidences de tourisme de loisir haut de gamme devraient rester une classe d'actif à considérer pour sa dimension patrimoniale et par sa capacité à mieux résister en tant de crise. Les résidendes de tourisme d'affaires et pour étudiants sont elles à regarder dans une optique de long terme car elle peuvent présenter des risques d'exploitation ponctuels en cas de confinement.

Dans tous les cas, l'immobilier reste un placement de long terme qui affiche statistiquement une meilleure résilience que celle des marchés financiers dans les périodes de crise. Investir aujourd'hui dans le neuf notamment, avec levier fiscal, dans les grandes villes, reste donc très pertinent.